Accessoire obligé de la mariée, la couronne est d’abord confectionnée à partir de fleurs naturelles et selon des modes régionales. Elle s'uniformise à partir de 1850 pour être réalisée avec des boutons ou fleurs d'oranger en cire, symbole d'innocence et de virginité. L’engouement pour les fleurs artificielles favorise le développement d’ateliers partout en France.
Implantés en plein cœur de la Brière, les ateliers de Saint-Joachim ne possèdent pas de raisons historiques justifiant leur implantation. Il faut donc y voir la volonté de certains entrepreneurs. L’obligation d’inscrire son activité aux registres du commerce ne datant que de 1920, on ne peut retracer avec précision l’histoire des petits ateliers. Deux grands ateliers de confection concentrent la majorité de la production, reconnue dans le monde entier.
En 1892, une demoiselle Halgand serait à l’origine de la première fabrique, simple atelier d’assemblage d’éléments confectionnés à Paris.
En 1895, Julien-Henri Mahé, dit « Mahé des fleurs », marchand de vin, rachète la fabrique. Afin de mieux développer l’atelier autonome>, le nouveau propriétaire part à Paris afin de s’initier à l’apprentissage et aux nouvelles techniques de fabrication. Il installe alors dans la capitale un comptoir de vente. Il est en outre, aidé par ses neveux. Ce fut la période la plus faste de l’atelier.
A sa mort, en 1911, l’affaire est reprise par ses neveux, Pierre et Emile-Henri Moyon. Mais à la Première Guerre mondiale, le nombre de commandes chute. Les neveux sont alors dans l’obligation de vendre l’établissement à Georges-Octave Lambert. Ce dernier possédait déjà un atelier similaire à Rennes. La gérance est laissée à la famille Moyon.
Georges-Octave Lambert inversa alors les rôles : la fabrication des éléments ainsi que l’assemblage se font alors en Brière et la finition ainsi que la commercialisation à Rennes. Cependant, le marché des fleurs en cire ne parvient jamais à retrouver son essor d’antan : dès les années 1930 l’activité décline. L’atelier ferma en 1958. Par la suite, l’atelier de Rennes va arrêter la fabrication de couronnes. Néanmoins, Michel Vignes reprend l’entreprise de Rennes en 1962 pour confectionner exclusivement des robes de mariées. La société existe toujours sous le nom de « Créations Lambert ».
L’histoire de cet atelier reste plus floue. Selon certains, la création de l’atelier daterait de quelques années avant 1890. On peut aussi retenir l’année 1907, date à laquelle l’Annuaire général de la Loire-inférieure mentionne un atelier Conrard Marion. Cet atelier était une succursale dépendant de l’établissement principal situé à Paris. La gestion était assurée par les demoiselles Philippe.
Cet atelier est confondu avec l’atelier Lambert, surtout en ce qui concerne le nombre d’employées. Il est cependant certain que cet atelier était moins développé que le premier.
A partir de 1947, l’atelier Marion cède le pas à la société Gramfort, également située à Paris. On peut supposer un rachat. L’activité en Brière cesse complètement dans les années 1950.
La société Gramfort indique sur le registre du commerce, fabriquer des fruits pour la mode et pour la décoration. En 1982, l’entreprise est liquidée.
A l’apogée de la mode de la fleur artificielle, les ouvriers « fleuristes » se comptaient par milliers et chaque maison ou presque avait sa fleur fétiche. Trois cents ateliers dont vingt spécialisés dans les parures de mariées sont encore en activité au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.
Il ne s’agit pas de tous les nommer mais voici quelques ateliers :
20 rue des petits champs - 75002 - Paris
a fermé ses portes récemment
Retrouvez des vidéos tournées dans cet atelier au coeur de notre musée.
Aujourd’hui il ne reste que quatre maisons parisiennes. Elles travaillent avant tout pour la haute couture et le prêt-à-porter.
73 boulevard Haussmann – 75008 - Paris
01 42 66 16 16
1 bis avenue Daumesnil (Viaduc des Arts) - 75012 - Paris
01 43 40 80 00
Moulin de la Fleuriste
4 chemin de la fleuriste – 52120 - Orges
03 25 31 32 34 ou 06 22 10 89 48